Une situation inédite, mais pas alarmante

(Extrait de Immobilier Commercial - No.6 - Novembre 2023)

Principal pôle économique et financier du Québec, la métropole regroupe environ 110 millions de pieds carrés d’espaces de bureaux répartis sur le territoire du Grand Montréal, dont 22 millions dans le centre-ville. Les conséquences de la pandémie et l’avènement du télétravail sont venus rebattre les cartes dans ce secteur clé de l’immobilier commercial.

Le taux d’inoccupation des immeubles de bureaux dans le centre-ville s’établissait à 17,4 % au troisième trimestre de 2023 (17,8 % pour le Grand Montréal), un niveau historiquement élevé et qui devrait continuer à grimper.
« On s’en va vers un taux de vacance au-delà de 20 %. Nous ne sommes pas le seul marché au Canada dans cette situation-là, mais on n’avait jamais connu ça dans le secteur de l’immobilier », lance d’emblée Jean Laurin, associé,président et directeur général, Québec, chez Avison Young.

UNE COURSE VERS LA QUALITÉ
Si cette vue d’ensemble n’incite guère à l’optimisme, il convient toutefois de la nuancer. « Il faut regarder le marché en fonction des localisations et des tensions qui s’exercent à l’intérieur de celles-ci, mais aussi de la catégorie des édifices, estime Joël Chareyron, vice-président du Groupe Alfid. Quand on creuse, on se rend bien compte que les propriétés qui pourraient avoir plus de difficultés sont celles qui, en matière de services, n’offrent pas ce que l’on peut retrouver dans une propriété de catégorie A ou triple A. »

Les dynamiques de travail changent, les besoins des entreprises et de leurs employés également. En conséquence, les entreprises se lancent dans une véritable course vers des espaces de plus grande qualité, qui joue manifestement en faveur des édifices les plus modernes et les mieux dotés en services. « Les immeubles de classe A sont moins affectés que ceux de classe B et C. Les entreprises vont probablement se tourner vers des immeubles de qualité et chercher à offrir des espaces plus intéressants à leurs employés pour les inciter à revenir au bureau », résume Vincent Chiara, président du Groupe MACH...
 

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