Les zones urbaines, où les immeubles, routes et infrastructures sont très concentrés et où la verdure est limitée, deviennent des « îlots » à plus haute température comparativement aux secteurs environnants.
Les corridors denses des centres-villes avec peu d’accès à la verdure sont généralement les plus affectés. Les dimensions et l’espacement des immeubles dans nos villes peuvent affecter leur capacité d’absorber et relâcher l’énergie solaire et la course naturelle du vent.
Souvent, les îlots de chaleur se constituent dans la journée et empirent après le coucher du soleil en raison du lent relâchement de chaleur par les matériaux urbains.
Les températures mondiales ont augmenté plus rapidement au cours des 50 dernières années qu’à tout autre moment au cours des 2 000 dernières années minimum. Plus les températures mondiales augmentent, plus grand est l’effet des îlots de chaleur.
D’ici 2050, près de 1 000 villes subiront des températures estivales de 35°C (ou 95°F). C’est près de trois fois les températures que l’on enregistre actuellement.
Les îlots de chaleur peuvent constituer un risque pour notre santé, augmentant les possibilités de coups de chaleur, de déshydratation et d’épuisement pour les travailleurs de bureaux et les habitants des villes.
Ils éprouvent les systèmes CVC et les bilans financiers. La demande en électricité pour la climatisation augmente de 1 à 9 % pour chaque degré Celsius, ce qui signifie de plus hautes factures et une plus grande possibilité de panne généralisée en raison de la surcharge des réseaux de distribution.
La productivité dégringole. Un récent article du New York Times disait que l’exposition à la chaleur cause plus de 2,5 milliards d’heures de productivité perdue et devrait coûter plus de 500 milliards de dollars à l’économie américaine annuellement d’ici 2050.
Les fortes températures des toits et passerelles devraient chauffer les eaux de ruissellement, qui finissent dans les eaux navigables. La température élevée de l’eau diminue la qualité de l’eau et affecte négativement nos écosystèmes et la vie aquatique.
Ce réchauffement n’est pas une fatalité ! Des solutions existent à chaque étape du cycle de vie immobilier, mais il faudra de la collaboration et de la coordination de la part de tous pour améliorer la situation.
Bonne nouvelle : les solutions de design passif aident les immeubles (et les gens) à être plus au frais, et peuvent réduire la consommation d’énergie de jusqu’à 70 %.
Matériaux de construction réfléchissants
Saviez-vous que les toitures blanches peuvent réduire les températures intérieures de jusqu’à 5°C (9°F).
Design axé sur la circulation de l’air
Créer des ouvertures pour encourager une circulation d’air rafraîchissante.
Murs végétaux
Couvrez vos murs de feuillage. Les plantes absorbent la chaleur et la convertissent en vapeur, rafraîchissant l’espace en-dessous.
Toits frais
Ils donnent de l’ombre, réduisent la chaleur de l’air et réduisent l’absorption de chaleur et donc, la température de la surface du toit.
Ombrage et chaussée fraîche
L’usage de matériaux réfléchissant sur la chaussée et la plantation d’arbres autour de votre immeuble aident non seulement à maintenir de plus faibles températures, mais ils créent aussi un milieu plus agréable pour les gens, augmentent la biodiversité et préviennent les dommages aux immeubles dus à la météo.
Un million d’arbres pour Mesa, Arizona
En soutien au plan d’action climatique de la ville de Mesa, le maire local a mis sur pied un projet ambitieux qui consiste à planter un million d’arbres d’ici 2050. Ce n’est qu’une des nombreuses pratiques durables que la ville met en œuvre pour aider à lutter contre les effets des changements climatiques. Comme le dit le maire de Mesa John Giles, « les arbres, c’est cool ».
Le 19 juin 2023, Phoenix en Arizona a enregistré sa température la plus élevée jusqu’alors : 108°F. C’est près de deux degrés de plus que le record précédent.
« Tout plan d’action climatique significatif à Mesa doit cibler l’atténuation de chaleur. Les arbres jouent un rôle important en fournissant de l’ombre, en maintenant la température plus basse et en filtrant les émissions de gaz à effet de serre », dit le maire John Giles.
Le programme de plantation d’arbres demande aux résidents, aux entreprises et aux groupes collectifs de s’impliquer pour résoudre ce problème pour les générations futures. Pour tenir la ville à ses engagements, la municipalité a fourni une « carte de chaleur » montrant les zones prioritaires et une balise pour tenir le compte des arbres plantés jusqu’à ce que l’on arrive à un million.
Découvrez comment Mesa lutte contre le changement climatique et comment créer votre propre plan d’action climatique dans notre article de Facteurs de changement, L’été au cœur de la ville (résiliente).